Je vais tâcher d’inclure une liste suffisamment variée de livres au sujet et à propos de l’instruction parentale afin que chacun puisse se faire son idée. Je souhaite que ces livres enrichissent votre réfléxion, ils ne sont pas tous, bien entendu, le reflet de mon opinion. Ils sont seulement le témoignage de diverses façons de voir le sujet. Comme tout ce qui est écrit dans ce site, ils ne sont que le point de départ de la propre réflexion de quelques uns. A chacun de se forger son propre avis. Je ne les ai pas tous lus mais il me semblait intéressant de les signaler.
J’en ai certainement oublié, soit inconnu de moi, soit oublié. A vous de me suggerer ceux qui vous on plus !
de Jaona Ramiandriosa, Editions Fixot (nov 90)
J’ai beaucoup aimé ce livre. Il m’a longtemps fait rêver avant de passer moi-même à l’acte. Je m’en suis beaucoup inspiré pour respecter mon enfant et son désir d’apprendre. Il décrit comment deux parents décident alternativement l’un et l’autre mettront leur carrière en suspent pour proposer à leur enfant le meilleur d’eux-même afin qu’il exprime très haut ses capacités tant intellectuelles que physiques, guidés par leur intuition et leur connaissance de l’enfant en général mais de leur enfant en particulier.
de Marie-Lydia Lazinier, chez l’auteur 7, allée du Parc de la Bièvre 94240 l’Haÿ les Roses (juin 87)
“Avoir deux filles et décider un jour en toute lucidité, après mûre réflexion, de forger seuls leur personnalité, d’en assumer pleinement, totalement la responsabilité au point de ne pas vouloir les confier à l’école maternelle et élémentaire, telle pourrait brièvement se résumer l’aventure qu’ont choisie de vivre Marie-Lydia Lazinier et son mari.
Portés par un profond enthousiasme, ils ne méconnaissent cependant pas les écueils qui les guettent et tentent de les éviter. …
… une expérience marquée d’audace et de liberté, que de nombreux facteurs positifs ont entraînée vers la réussite … »
d’Arthur Editions Fixot (sept 91)
“Arthur a passé son BEPC à 9 ans, son Bac à 11 ans. Aujourd’hui, à 14 ans, il termine une Maîtrise de Mathématiques Pures à l’université. Doué ? Sans doute, mais Arthur est aussi le fruit d’une famille et d’une éducation : il n’est jamais allé à lécole, ce sont ses parents qui se sont chargés de son instruction. “Mon école buissonnière” nous raconte l’aventure d’un génie - peut-être -, une histoire hors du commun - sûrement ...”
de Pierre Le Bris Editions Stock (Avril 04)
"J'ai mis 20 ans à me débarrasser de toutes les théories pédagogiques avec lesquelles les cadres de l'éducation nationale m'ont empêché de faire mon métier (...) J'étais un jeune instituteur progressiste, militant des pédagogies actives, convaincu de la supériorité et de l'intelligence de la méthode de lecture dite "naturelle". A ma sortie de l'école normale d'instituteurs en 1977, j'avais surtout bien appris une chose : mes prédécesseurs, instituteurs d'avant, étaient des quasi-incapables, des petits tâcherons un peu ridicules, travaillant à l'envers, retournant inlassablement la terre là où elle ne produira jamais rien, et laissant en friche les secteurs productifs qu'il suffit de remuer si peu. (...) Moi, j'ai cru tout. J'ai été un normalien convaincu. (...) J'ai cru tout et j'ai fait, bien loin et bien fort, et les maîtres plus anciens qui continuaient à oser faire des dictées ou à apprendre la lecture par syllabage systématique ou à faire apprendre les tables, arrivaient à mieux. En 6ème, leurs élèves passaient tous devant. Et les miens, choyés de méthodes modernes, ont subi un handicap scolaire dont j'ai honte maintenant. Honte ? Pas tant que ça, pas tant que ça... Car je suis comme bon nombre d'entre nous, j'ai corrigé le tir, j'ai bouché les trous trop criants, j'ai essayé et remué dans beaucoup de directions. Et ce travail m'a fait faire une révolution... Aujourd'hui, j'ai fait le grand tour. Alors, j'ai écrit un livre."
de Catherine Baker Edtions Barrault Bernard (Janv 92)
« On ne laisse pratiquement jamais les enfants choisir d'aller à l'école ou non. Certains cependant l'ont fait, persuadés que l'école obligatoire (même si elle ne l'est pas sur un plan juridique) ne peut constituer qu'un obstacle au goût d'apprendre. Catherine Baker a mené une enquête auprès des parents et des enfants qui ont choisi de vivre hors de l'institution scolaire. On découvre des adultes et des enfants qui s'interrogent et qui, très loin de se vouloir des militants de la non-scolarisation, ne se battent que pour une chose : que chacun sache bien pourquoi il choisit ou ne choisit pas l'école. Il ne s'agit à aucun moment de prôner une nouvelle théorie de l'enseignement ni de proposer des méthodes pédagogiques plus efficaces mais de comprendre que la liberté et la volonté individuelle ouvrent les seules voies d'accès à la connaissance. Un enfant est libre de décider si c'est dans le cadre scolaire ou non qu'il se sent le mieux à même d'apprendre ce qui lui est nécessaire. Personne ne peut échapper aux questions que posent dans ce livre les personnes interrogées par Catherine Baker : - Que fait-on de ses enfants ? - Que fait-on pour ses enfants ? - Que fait-on à ses enfants ? L'interrogation sous-jacente à ces pages apparaît capitale : oui ou non, l'enfant est-il un individu ? D'où une réflexion sur la trop fameuse "socialisation nécessaire des enfants". Et si, au contraire, il convenait, pour mieux entrer en relation avec d'autres, d'apprendre à se "désocialiser" ? »
de Ivan Illich Editions Du Seuil (Mai 80)
L'école obligatoire, la scolarité prolongée, la course aux diplômes, autant de faux progrès qui consistent à produire des élèves dociles, prêts à consommer des programmes tout à fait préparés par les "autorités" et à obéir aux institutions. A cela il faut substituer des échanges entre "égaux" et une véritable éducation qui prépare à la vie dans la vie, qui donne le goût d'inventer et d'expérimenter. L'auteur de Libérer l'avenir poursuit ici sa recherche, pour les nations riches ou pauvres, d'un autre mode de vie : or l'école est le principal lieu d'une rupture avec le conformisme.
de Christian Laval, ed La DĂ©couverte
“L'école est soumise à des pressions considérables pour qu'elle se conforme aux nouveaux commandements du néo-libéralisme. La compétition économique mondiale devient l'impératif majeur auquel toute institution doit se soumettre, et le système éducatif n'y échappe pas : dans ce nouveau modèle, il est menacé de se réduire à la formation du " capital humain " nécessaire aux entreprises. En s'appuyant sur une enquête approfondie, Christian Laval montre comment les " recommandations " des experts de l'OCDE, de la Banque mondiale, de l'OMC et de l'Union européenne ont été appliquées par les différents gouvernements français depuis vingt ans. Elles se sont traduites par une réorganisation managériale des établissements scolaires mis en concurrence entre eux pour assurer la liberté de choix des " consommateurs d'école ", par une " professionnalisation " toujours plus poussée des études, par une décentralisation qui n'a rien à voir avec la démocratie promise. Les enseignants sont sommés de participer activement à cette métamorphose de l'école publique, qui ouvre la voie à une marchandisation générale des savoirs et des apprentissages et à un renforcement des inégalités. Mais la réalisation intégrale de l'école néo-libérale n'a rien de fatal, affirme Christian Laval. Résistances sourdes, luttes collectives, prise de conscience des dangers de cette mutation imposée par la globalisation du capitalisme : les acteurs de l'école doivent désormais affronter un débat crucial qui engage aussi le modèle de civilisation que nous voulons.
Mà J 9 Août.08
Origine de l’Homme
NewsLetter n°1
Programme 2008
site créé le 27.04.2003
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