Comment être attentif à toutes ces influences

Nos débuts

J’ai petit à petit pris conscience de tout ce qui pouvait influer sur l’apprentissage de l’enfant. Ce shéma montre les différents facteurs d’influence qui l’on recherchera à rendre positif pour une meilleure efficacité de l’apprentissage.

Comme Aymeric refusait quasiment tout le temps de travailler en écrivant, il m’a fallu trouver un autre moyen. Lorsque l’on a appris d’une certaine façon même si on est convaincu que ce n’est pas la seule voie possible et efficace, il est difficile de s’en écarter. Mais il était évident que l’affrontement serait stérile. Je me suis donc dis que j’étais intelligente alors j’ai cherché, pour chaque apprentissage comment je pourrais m’y prendre.

Je me suis souvent inspirée des idées des pédagogues comme Antoine de la Garanderie, Maria Montessori, Celestin Freinet, Cuisenaire, Caleb Cattegno. Nous avons donc appris en jouant. Ce ne fut pas facile de trouver des jeux adaptés.

Mais ça a marché !!!

En fait le jeux, son aspect ludique, permet à l’enfant de mobiliser sa motivation, de se mettre en projet.

J’ai vraiment compris tout l’intérêt de me laisser guider par mon enfant. Qui mieux que l’enfant sait ce dont il a besoin pour progresser ? Qui mieux que l’enfant sait ce qui lui manque, ce qui nécessite d’être conforter avant d’aller plus loin ?

Au début, ce lâché-prise ne s’est fait ni facilement ni sans appréhension. Cependant, le plaisir de voir mon enfant progresser si vite au bout de quelques mois m’a conforté dans ce choix. Certes, les premiers temps lorsque l’enfant a été soumis à un apprentissage dirigé, il a tendance à refuser tout en bloc, à ne vouloir faire que ce qui est facile, trop facile. Le laissant faire l’enfant s’ennuie au bout de quelques temps de ne faire que des choses inintéressantes, alors petit à petit il va chercher des jeux, des apprentissages plus stimulants.

Un enfant apprend naturellement

Dès qu’il naît, l’enfant est poussé par son moteur interne. Pourquoi celui-ci arrêterait en si bon chemin. Ce n’est pas nous parents qui invitons notre bébé à bouger, les bras, les jambes pour les muscler, pour apprendre à avoir des gestes de plus en plus précis ! Donc !

Chercher des réponses

Par ailleurs, même si j’avais trouvé comment lui permettre d’apprendre sans passer trop souvent par le geste d’écriture, je ne trouvais pas satisfaisant qu’un enfant reste dans cette difficulté après 2 ans d’entraînement. J’ai donc cherché si sa difficulté était d’ordre physique ou psychologique.
J’ai cherché de l’aide du côté d’une psychologue grapho-thérapeute (1 mois pour le déblocage puis rien), d’une kinésithérapeute (3 mois pour lui permettre d’écrire à une vitesse normale). Mais il reste toujours avec une écriture illisible, donc inutilisable. Je vais donc aller voir du côté de la fasciathérapie. Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ? (MàJ 7/08/06)

Si un enfant met donc anormalement longtemps à progresser, il me semble alors utile de rechercher un dysfonctionnement, même si l’on peut tout a fait admettre que chaque enfant soit différent et a un développement particulier.

Je rajouterais aujourd’hui (Août 2008) qu’il est indispensable de rechercher la source du dysfonctionnement après la période de mise en route de l’instruction parentale, soit quelques mois. En effet, il y a suffisament de choses à mettre en place pour ne pas se lancer dans cette recherche souvent ardue dès le début, sauf cas particulier comme le fait que ce soit ce dysfonctionnement qui est à l’origine de votre choix d’instruire vous-mêmes votre enfant.

Pour établir un diagnostic sur un dysfonctionnement plusieurs étapes sont importantes. C’est d’abord vous souvent qui prendrez conscience. Donc documentez-vous sur internet mais aussi dans les livres. Il ne s’agit pas d’établir un diagnostic vous-mêmes mais l’intuition d’une mère qui connaît son enfant depuis qu’il est né, qui vit avec lui tous les jours est particulièrement pointue s’il est étayé par la littérature médicale et scientifique. Quand vous aurez cerné le problème vous irez donc voir un professionnel si nécessaire pour qu’il établisse un disgnostic précis.

Puis celui-ci vous proposera une thérapie.et c’est là qu’à nouveau votre documentation sera déterminante, car à nouveau vous serez à même de décider si la thérapie proposée vous convient ou pas. Je me souviens avoir découvert très tardivement, en troisième, que ma deuxième fille était sévèrement dyslexique. Elle avait réussi à se débrouiller jusque là car elle aussi précoce. Il avait déjà fallu trouver une orthophoniste capable de débrouiller ces deux particularités pour établir un diagnostic fiable. Mais par la suite, je ne voulais pas de la thérapie classique que ma soeur avait du subir pendant des années sans résultat probant. J’ai donc essayé de comprendre le fonctionnement de la dyslexie qu’a ma fille, j’ai participé à tous les colloques ouverts aux parents, j’ai cherché sur internet les thérapies proposées et nous sommes allées jusqu’à Paris pour rencontrer une personnes qui travaillait à faire évoluer les reflexes, vous savez ceux du genre qu’on teste à la naissance pour savoir si l’enfant n’a pas de gros problème qu’il faudrait prendre en charge immédiatement. Il les faisait évoluer en travaillant sur la peau. Bref cela a duré quelques mois. Je n’ai jamais pu savoir quel en avait été le résultat n’ayant jamais fait retesté ma fille suite à ce traitement. Je sais qu’aujourd’hui elle a son bac et veut passer un BTS.
Mais surtout j’ai appris, donc 5 ans après qu’un ophtalmo et qu’une podologue près de chez moi font un travail similaire en utilisant des thérapie différente quisqu’ils créent des semelles et des lunettes adaptées à la personne. Tout ceci sont des stimulations du cerveau et non pas un entraînement intensif qui fatigue l’enfant et qui une fois l’entraînement arrêté voit les symptômes reprendre lentement mais sûrement de la vigueur.

Donc pour un diagnostic je connais 4 thérapies, dont une que j’ai découvert au cours des colloques mais qui était inaccessible. C’est pourquoi il me semble important à chacun d’en savoir le plus possible sans pour autant prétendre être un professionnel, à chacun ses compétences.

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Nos horaires & notre calendrier

Horaires

Je ne sais pas si je dois vous dire que nous travaillons tout le temps ou alors que nous ne travaillons que 2 heures chaque matin 5 jours par semaine de 10 h à midi suivant le calendrier scolaire. Notre seule obligation est là.
Nous avons tout de même mis un horaire au point. Une grande liberté existe au niveau du choix des apprentissages, un rendez-vous quotidien est donné pour les matières que j’appelle académiques : français, math puis cette année anglais. Nous travaillons du Lundi au Vendredi de 10 h à midi.

L’après-midi est complètement libre. Chacun s’occupe comme bon lui semble. Aymeric a à sa disposition une grande quantité de jeux que je m’applique à lui fournir s’il me semble contenir un aspect éducatif, instructif intéressant. Certains jours, une a deux fois par mois nous visitons un musée, nous allons faire du ski, nous ballader en pleine nature nous en profitons pour étudier la flore, visiter un site remarquable des environs, ... Pendant la semaine de la Science nous avons passés notre semaine dehors, d’une activité à l’autre. Ce mois-ci nous avons fait un voyage d’étude à Paris

Le mercredi est consacré aux activités hebdomadaires.

Chaque jour nous décidons ce sur quoi nous allons travailler. Je mets Aymeric au courant des impératifs, travailler les maths et le français. Mes propositions sont guidées par les notions à acquérir à partir des documents qui structurent notre façon de faire. Aymeric a tout à fait le choix d’accepter ou de refuser, du moment qu’il travaille l’une des trois matières académiques données.

Calendrier

Nous suivons le calendrier scolaire car les soeurs aînées vont à l’école. Il ne serait donc pas possible de travailler alors que les autres seraient en vacances.
Mais lorsque tous les enfants de la famille font l’école à la maison, il est tout à fait possible de s’organiser autrement. D’autant que les grandes vacances sont souvent trop longues si les enfants n’ont pas d’activités sportives ou culturelles organisées. De plus l’été est une période pleine énergie, alors que automne est une période de récupération . Il est donc possible de raccourcir les vacances estivales est de prévoir une période de repos dès fin octobre d’au moins quinze de jours. Et d’en rajouter par exemple après les fêtes qui fatiguent beaucoup les enfants avec les couchers tardifs.

Enfin c’est tout l’intérêt de l’école à la maison on s’organise plus librement.

Notre méthode

Planning de la journée

Nous débutons la journée par l’établissement du planning. C’est un tableau des activités possibles sous forme d'images plastifiées (idée planning Montessori). Nous réservons ces deux heures du matin pour l’apprentissage du français, des math, de l'anglais, peut-être l'italien à la rentrée, de la géographie, de l'histoire, des sciences sous une forme sctructurée C’est à dire qui amène à un travail d'écriture ou qui passe par un travail d'écriture, d'apprentissage de leçon, de resituation sur une carte, une frise, .... Toutes les activités possibles sont symbolisées par une image qui est collée sur le "planning" (plaque de médium symbolisant la journée).

Les jeux

Puis il y a les jeux éducatifs, tels que Vocabulon, Scrabble, Triolet, Triomino, Cuisenaire, Attrimath, Pendu, .... La liste est très longue. L'activité est complètement choisi par Aymeric. Comme dit un copine qui m’a beaucoup inspir. Si certains jours l'enfant ne désire apprendre que par le jeu, c'est qu'il n'a pas l'énergie ou le goût pour une activité plus contraignante. A nous en tant qu'adulte de mettre en marche notre bon sens pour découvrir ce qui le retient ce jour-là de se fixer des objectifs plus ambitieux, fatigue ou manque d'intérêt ?

Le porte-vues des ressources & activités

Dans le choix des apprentissages, nous avons aussi un porte-vues dans lequel j’intégre les documents récoltés lors de nos visites pédagogiques, des mots croisés trouvés sur le net et autres documents récoltés au cours de l’année. Cela nous permet de passer en revue rapidement d’autres possibilités de travail. A partir de là, nous écrivons un article pour le journal des enfants, Aymeric fait un mot croisé pour se changer les idées, nous prévoyons une visite, nous entamons la réalisation d’un livret de géographie, ...

Apprentissages libres

L'après-midi où suivant le sujet de conversation l'on évoque ce que l'on a appris, ce que l'on a vu, les questions que l'on se pose. Je ne répertorie quasiment jamais ce travail, pourtant il est très riche et à mon avis très efficace. J'ai la sensation que nous apprenons tout le temps, le plaisir d'apprendre étant préservé, la moindre occasion est riche d'enseignements.
C'est l'après-midi où nous nous réservons une complète liberté, sorties, jeux de toute sorte mais aussi ne rien faire de particulier. De là surgissent les phases d'ennui puis aussi le rêve de faire quelque chose et donc plus tard l'envie de remplir notre temps et donc l'envie de se contraindre pour progresser.

Même si seules les 2 heures hebdomaires sont “obligatoires”, en fait nous travaillons dès que l’occasion nous en est donnée. Je me souviens d’un soir où nous voyagions sur l’autoroute longeant la ville de Carcassonne, nous avons découvert cette magnifique ville éclairée de loin. Autrefois nous nous serions contentés d’admirer en passant, ce soir-là nous nous sommes arrêtés sur l’aire d’autoroute et là nous avons lu tous les panneaux qui s’y rapportaient. Nous avons ainsi appris une partie intéressante de l’histoire de cette ville.

Et c’est là tout l’intérêt, apprendre là où les circonstances nous motivent. La plupart du temps, il est bien évident que je provoque ces situations.

Nous avons réalisés il y a quelques mois une maquette Usborne d’une maison romaine. Nous avions le projet de préparer une expo sur les romains que nous étudions spécifiquement à ce moment-là. Nous aurions pu réaliser une toge, une couronne de laurier, suivant les propositions du livre “Vivre comme les romains”. Une sortie pédagogique est organisée au musée de Saint-Romain en Gal afin d’y réaliser une mosaïque. Pour compléter l’étude de l’époque Gallo romaine nous irons à l’expo sur les Allobroges (peuple qui a vécu des Alpes au Rhône à partir du IIIe siècle avant JC) au Musée Dauphinois à Grenoble.

Restitution des savoirs

Il est bien évident que tous ces savoirs appris de façon libre ont besion d’être restitué d’abord pour le bilan annuel afin de pouvoir continuer cette superbe aventure.

Nous utilisons alors des livrets qui peuvent être ceux achetés comme les minichouette de chez Hatier ou alors ceux que nous réalisons à partir de nos recherches dans le genre étude d'un pays où il est répertorié tous les aspects : physiques, météorologiques, alimentaires, linguistiques, ... ou étude d'un savoir-faire suite à une visite (musée du papier par exemple), ou classification botanique par exemple. A partir de l'étude tout à fait libre nous faisons un travail de classification d'ordonnancement de nos savoirs qui permet l'enregistrement à long terme. Et c’est ça le plus important.

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La structure

Tout, autour de nous, est prétexte à apprendre, il suffit de mettre à profit l'envie de comprendre des enfants...

Nous avons donc adopté au fil du temps une façon peu scolaire d’apprendre, j’ai mis en place des outils permettant un repérage plus facile de notre travail.

Journal de bord

C’est un cahier 24*32 dans lequel j’écris chaque jour ce que nous réalisons en terme de matières scolaires. Page de gauche j’inscris les 5 jours de la semaine, avec les couleurs de l’arc en ciel pour faire plus joli, j’y indique en les résumant les matières étudiées chaque jour. Puis suivent quelques pages sur lesquelles je colle les réalisations de la semaine.

Livret d’évaluation

Pour repérer rapidement la progression d’Aymeric, j’utilise des livrets d’évaluation que je trouve sur certains sites d’instituteurs. Attention il ne s’agit pas de demander à l’enfant d’être interrogé régulièrement, c’est moi qui évalue si selon ce qu’il fait et la façon dont il y arrive estime s’il a acquis une connaissance ou un savoir-faire ou pas. J’imprime celui de l’année en cours et je coche à la fin des bimestres les connaissances acquises pendant cette durée. Cela me permet de savoir comment évoluent nos apprentissages par rapport à ce qui se fait à l’école. Cette assurance me permet en fait d’être plus libre sur nos choix quotidiens d’apprendre. Ceci me permet de guider au besoin les choix d’Aymeric.
De plus j’ai par expérience pu constater comme la vie peut modifier en profondeur nos choix. Cette organisation me permet de m’assurer qu’Aymeric pourrait suivre sans trop de difficultés d’adaptation les cours de l’école.
Si vous voulez, il y a les programmes officiels de l’école auxquels nous ne sommes pas soumis en théorie, de plus je les trouve flous donc ils demanderaient un gros travail pour les adapter à notre pédagogie maison.

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Coté pratique

Petit à petit nous avons fait quelques choix indispensables à un travail de bonne qualité.

Le lieu

N’ayant pas de pièce pouvant accueillir notre école, au début j’ai voulu tout installer dans sa chambre me disant que les panneaux et posters de l’école seraient ainsi sous ses yeux. Nous mettrions un bureau, un tableau, bref une petite école.

Malheureusement l’attrait des jeux qui l’entouraient le perturbait et l’empéchait de se concentrer. J’ai rapidement opté pour la table de la salle à manger qui est la pièce la plus spacieuse et agréable de la maison. Si j’avais eu deux de mes enfants en instruction à la maison, en fait, j’aurais plutôt opté pour la solution de rassembler les chambres en une et dévolu la chambre restante pour l’école.

Le rangement

J’ai quand même laissé les jeux éducatifs, les boîtes d’expériences, d’observations et les livres dans sa chambre. J’y ai laissé aussi la frise de la création de la Terre.

Pour le matériel spécifique, comme les livrets de “bachotage”, les fichiers, les barettes Cuisenaire, Attrimaths, ..., nous avons cette jolie petite vitrinne dans le salon dans laquelle tout est rangé.

L’environnement

Sur cette table du salon, il y a toujours (en temps d’école) le journal de bord, le cahier des modèles et un support de livre avec les pots à crayons, feutres et stylos.
Le cahier des modèles est un porte-vue dans lequelle j’insère au fur et mesure les modèles d’écriture (écriture attachée et des majuscules), l’orthographe des chiffres, les panneaux de la lecture en couleurs, les affichettes de la conjugaison Montessori, ...
Le support de livres est en fait un support en bois qui aurait du me servir pour l’aquarelle. Mais qui dans le cas du travail d’écriture avec un livre ou un cahier comme modèle permet à l’enfant d’avoir une bonne attitude d’écriture, sans avoir l’envie de bouger pour apercevoir ce qui est écrit à plat sur la table. Il lui suffit de lever les yeux pour bien lire.
N’oublions pas la chaise ergonomique dont les supports de pieds et de fesses se règlent suivant la taille de l’enfant.
Pour les pots à crayons pas grand chose à dire, sauf que dans l’idée de Maria Montessori, j’ai choisi de beau objets. L’enfant saisi ainsi l’importance que l’on porte à son travail, il a la satisfaction d’être entouré d’objets agréables à regarder ce qui amène à une certaine sérénité. Bon pas tout le temps, pas tous les jours. Mais j’aime à croire que cela y participe. J’en profite moi c’est sûr.

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enfant

Facteurs psychologiques
détection puis aide adaptée

internes
blocages, peurs, ...

externes
pressions sur l’enfant, ...

Facteurs physiques
détection puis aide adaptée

internes
malformations, ...

externes
violences d’adultes ou d’enfants, ...

Mode de fonctionnement
détection puis adaptation

amenée pendant la période sensible
doit être autorisée au bon moment

adaptée
qu’il ait ou qu’il soit :
* visuel, auditif &/ou kinesthésique
* applicatif ou explicatif
* pensée en arborescence ou séquentielle
* intuitif ou déductif
* analytique ou synthétique