Les outils
Méthodes de lecture
Quand apprendre à lire ?

Les outils

Comme dans toutes les matières le principe d’un travail en premier lieu concret donc par minupulations ou par le jeu, puis à l’oral et visuel afin de structurer un peu plus les notions acquises et enfin un rapide travail à l’écrit pour finaliser et rendre visible notre travail. Nous travaillons donc de notre façon tout au long de l’année scolaire sauf le mois qui précède le contrôle. En effet, apprendre selon le processus d’Aymeric se fait à partir de manipulation et de visuel.

Chaque année nous sommes susceptibles d’être contrôlés par un inspecteur ou conseiller pédagogique de l’Education Nationale. Mais nos méthodes ne correspondent pas à la restitution des savoirs demandés par l’Education Nationale, il nous faut donc spécialement travailler pour qu’Aymeric puisse restituer ce qu’il sait et dans de bonne condition. Afin de gagner le droit de continuer un an de plus.

Maintenant que je suis plus à l’aise et que je sais mieux comment Aymeric travaille, il est possible de monter un dossier expliquant la pédagogie employée et à la faire parvenir avant le contrôle afin que l’enfant ne soit pas piégé par des questions qu’il ne comprend pas alors que la notion est acquise.

Par exemple la notion de verbe peut être comprise, comme étant le mot qui indique ce qui se passe sans pour autant connaître le mot verbe. Avec la grammaire Montessori et les gomettes ou la grammaire en couleurs sous forme de tableau à pointer, donner le nom de chaque catégorie n’est pas demandé.

Je vais donc vous décrire le matériel utilisé selon notre façon de faire puis celui nécessaire pour entraîner Aymeric à son contrôle. Pour le moment trois années ont été expérimentées du CP au CE2. J’ai regroupé CE1 & CE2 sous CE car en français il n’y a pas vraiment de changement, c’est seulement un peu plus détaillé, mais la méthode ne change pas. Et pour les années CM que nous avons fait en une seule année.

Méthodes de lecture

En ce qui concerne la lecture il y a une multitude de pédagogies et de méthodes, je vous en propose un échantillon aux pages réservées à la pédagogie et surtout je vous suggère de lire un article “Lecture : cerveau cet inconnu des pédagogues” En lisant cet article assez direct on pourrait penser que je suis de parti pris pour la méthode alphabétique. Cependant en lisant le résumé sur le travail de Doman on en déduit que la méthode globale a aussi ses défenseurs. Ce sera donc à vous de vous faire votre avis à partir de la connaissance de ces multiples travaux et de vos enfants. Ce que je peux vous affirmer c’est que j’ai utilisé avec bonheur pour mon enfant la lecture en couleurs. De plus, il est important quelque soit la méthode, de proposer des textes écrits suffisamment gros tant qu’il est lecteur débutant, surtout s’il est jeune. Mme Boulanger propose les premiers mots, à 2 ans, de 8 cm. Il me semble que cela évitera une fatigue occulaire.

Quand apprendre à lire ?

Lorsque nous avons commencé l’instruction à la maison, à l’âge de 6 ans, j’aurais pu attendre 3/4 mois (1 mois par années de scolarisation) pour le déprogrammer. Il me semblait que cela aurait pu durer plutôt 6 mois à 1 an. J’aurais quand même pu. Car lorsque l’enfant ou l’individu en général a le désir d’apprendre, la vitesse et la qualité d’apprentissage est fulgurante. J’ai pu le constater depuis 4 ans mais à l’époque je ne m’imaginais pas dire à l’inspecteur. Je m’occupe d’instruire mon enfant parce que j’ai découvert, osons dire le mot même s’il est très réducteur que j’évite de le faire savoir étant donné toutes les incompréhensions et les interprétations négatives qui peuvent être faites. Nous avons pris cette décision suite à la découverte de la précocité de notre enfant. Je n’imaginais pas comment expliquer cette précocité, le fait que l’enfant ne sache pas déjà lire avant l’entrée au CP et qu’en plus je désirais lui accorder 1 an supplémentaire. J’ai été victime de mes apprioris de l’époque. Aujourd’hui, je saurais dire qu’un enfant précoce peut aussi être dyslexique (ça leur arrive même beaucoup plus souvent semble-t-il suivant les dernières recherches sur le sujet, plus souvent qu’à l’ensemble de la population, c’est dire !) et qu’un enfant à qui on laisse la liberté d’apprendre, apprend lorsqu’il est prêt beaucoup plus vite.

Il ne s’agit pas non plus de ne faire qu’attendre. Je parle d’être patient, d’admettre que ce ne soit pas le moment mais d’être actif, sans forcer (d’arrêter lorsque l’enfant manifeste son désir d’arrêter). Nous, adulte, montrons le chemin à emprunter pour aller vers la connaissance. L’enfant ne peut pas savoir tout seul que la lettre “a” se dit [a], sauf s’il fait comme Champollion qui a mis 25 ans, et s’y est épuisé (il est mort à 41 ans) pour découvrir le sens des hiéroglyphes après avoir appris une multitude de langues antiques.
Certe certains enfants découvrent tout seul, très tôt et par eux-mêmes comment lire. Les précoces sont 5% de la population, tous les précoces n’apprennent pas tout seul à lire, on va dire la moitié, donc seul 2,5 % de la population est capable d’apprendre à lire seule. C’est quand même un petite minorité. Donc désormais, pour moi, “a” fait le son [a], et “m” fait le son [m]. On peut le faire savoir très jeune à un enfant, il enregistre ou pas, c’est à lui de décider si ces informations l’intéressent ou pas. Le plus important pour moi est de lui lire des histoires c’est un moment tellement agréable avec eux, pourquoi s’en priver ! De lui montrer comment on s’y prend pour lire, s’il le demande ou pas. Et après c’est lui qui décide s’il veut aller plus loin. Et autant il ne faut pas forcer un enfant, autant il ne faut pas hésiter à le faire très tôt. Il ne faut pas culpabiliser parce que les jeunes enfants veulent nous imiter, c’est comme ça qu’ils apprennent, par imitation. c’est comme ça que les enfants de 2 ans réclament de nous aider à ranger la vaisselle, même si cela nous angoisse parfois craignant de voir les verres et les assiettes se briser au sol. Alors qu’en fait à cet âge-là ils prennent tant de précautions que cela n’arrive quasiment jamais. Donc pourquoi pas leur confier les règles de lecture qui ne réclame pas plus de difficulté si l’on est pas pressé les clés de la lecture et de l’écriture. Je dis si l’on est pas pressé. Je crois savoir que l’acquisition à cet âge-là est plus lente enfin toujours pour certains. Il y a toujours ceux qui vont encore plus vite que plus vite. Il s’agit donc toujours de doser suivant son enfant en plus vite ou en plus lentement, voire très lentement. Encore une fois c’est à l’enfant qui donne la mesure. Nous lui proposons, il dispose.

MàJ 9 Août.08
Origine de l’Homme
NewsLetter n°1
Programme 2008